27 / 06 / 19
En fait, rien n'est fini.
Il fait trop chaud à l'atelier.
Pas d'isolation, sous les toits.
5 degrés de plus par rapport à dehors.
J'ai pas de photo pour illustrer Sophie del Mambo qui peint en hiver dans son atelier. mais c'est assez moche aussi.
Est-ce que c'est que sur Instagram qu'on voit les artistes travailler dans des vrais ateliers frais et lumineux ?
A 14h, mon téléphone m'indique que sa température est hors plage.
Mon cerveau m'indique qu'il bloque sur des lignes sans importances.
Et je peux plus rien faire.
Du coup, je pars d'ici.
Encore.
Tous ça pour dire, les oeuvres que j'ai crées depuis le début de l'année ont été très difficile à produire...
Mais pourquoi elle travaille pas chez elle celle-là ?
(Oui, bon j'invente un personnage un peu antipathique)
Et pour produire des oeuvres qui vaille la peine de le faire, il faut comme dirait Virginia Woolf "une chambre à soi". Un lieu où peut se développer librement l'esprit créatif et où les choses restent suspendues jusqu'à ce que tu reviennes dans ta tête.
Je me justifie à moi-même paraît-il.
D'autant plus que quand on est mère, des espaces où on perd le rôle de mère ont toutes leurs importances.
Hmmm au moment où j'écris ces lignes, j'ai envie de les effacer et puis de faire mes cartons bien gentiment et déménager tous mes pots de peintures et mes toiles et mes papiers et les mettre dans mes gentilles petites boîtes Ikea et puis ravaler des boules comme ça.
Avec la gorge qui me gratte et la main qui me démange encore.
J'ai des plaques d'eczéma sur la main qui vont et viennent et on dit que c'est les produits vaisselle et toute la merde de produits chimiques et bla-bla, et ben moi je crois que c'est ma main qui me dit qu'elle fait pas tout ce qu'elle a à faire.
Parce que c'est ma main droite.
Je continue pas.
mais j'en pense pas moins.
mais je pars quand même.